Observatoire de l'emploi intermédiaire 2013 / 2014

Répartition des réponses par promotion

La base de données issue des réponses obtenues nous a permis d’établir :

  • des statistiques de sortie pour les promotions 2013 et 2014 donnant la proportion de femmes, le type de contrat obtenu (CDI ou CDD), la proportion des apprentis qui choisissent de s’insérer immédiatement dans l’entreprise, les salaires intégrant primes et autres avantages.
  • Le temps de recherche d’emploi et aussi la proportion des apprentis optant pour une poursuite d’études en précisant la nature de ces dernières.

Pour tous les diplômés sont également précisés la fonction dans l’entreprise, le poste occupé, les secteurs d’activité de leur société, les procédés maîtrisés et les métallurgies utilisées.
Cette base de données, qui sera incrémentée annuellement, constitue une source exceptionnelle d’informations. Elle est aussi naturellement le reflet de l'impact de l'ESFF sur les industriels partenaires de l'Ecole.
Pour l’ensemble des 2 promotions, 2013 et 2014, le taux de réponse à l’enquête, de 97,2%, démontre la forte adhésion des jeunes diplômés pour l’observatoire de l’emploi.

 Promotions  Effectif de la Promo  Dont nombre de
Femmes
 Nombre et % de réponse  Insertion professionnelle directe **
 2013  15  1 (06,7% )  14 (93,3 %)  11 (78,6 %)
 2014  21  3 (14,3%)  21 (100 %)  16 (76,2 %)
 Total  36 4 (11,1%)  35 (97,2 %)  27 (77,1 %)

Tableau 1 : population interrogée (** % sur les réponses obtenues)

Sur une population de 36 anciens élèves, un premier constat est un taux de féminisation de 11,1%, relativement faible en comparaison du taux observé sur l’ensemble des Ecoles d’Ingénieurs (25%).
Sur la population ayant répondu, nous constatons la répartition suivante:

  • 77,1% sont entrés directement dans la vie professionnelle. Pour les promotions 2013 et 2014, les proportions des apprentis qui ont reçu une proposition d’embauche de la part de leur Société d’apprentissage sont respectivement de 64% et 50%.
  • 14,3% poursuivent leurs études, en particulier à l’Ecole Supérieure de Soudage et de ses Applications (ESSA).
  • 8,6% restent en recherche d’activité. L’Ecole et l’Amicale s’emploient naturellement à aider les anciens élèves concernés dans leur recherche d’emploi.

Statistiques sur les promotions 2013 et 2014

Répartition par fonctions tenues en entreprise

Pour ces deux promotions le pourcentage de 36,7% d’ESFF en production (incluant fabrication, méthodes et logistique) reste élevé, mais en baisse par rapport à celui relevé dans l’Observatoire 2012.

La fonction conception est en hausse sensible avec un pourcentage de 46, 6%, dont 7,52% en R&D.

A noter un pourcentage significatif d’emploi en Qualité/Environnement (16,8%).

La conjoncture très axée sur l’innovation, la compétitivité, le besoin toujours plus grand de qualité, de perspective en matière d’environnement et de sécurité du personnel (RSE), sont susceptibles d’expliquer ces évolutions. Ces résultats sont en parfaite adéquation avec la volonté de l’Ecole de dispenser un enseignement proche des réalités industrielles.

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Répartition par domaines d'activités

Le graphique 3 ci-dessous illustre bien les besoins toujours forts exprimés par les secteurs d’activités liés aux transports (56,2%) dont 26,7% pour l’automobile, 20,8% pour l’aéronautique, 6,8% pour le matériel ferroviaire. L’activité automobile qui arrive à se maintenir à un bon niveau et l’aéronautique en plein essor attirent les jeunes ESFF, qui ont la faveur de ces entreprises.

Par rapport à l’Observatoire 2012, nous notons l’émergence des emplois dans les domaines énergétiques (23,5%) et les services (7%). Par contre il y a régression dans les secteurs Chimie et Agroalimentaire (4,4%), Génie Civil (4%), Mécanique et Matériels (2,5%).

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Répartition par procédé de production

L'utilisation du moulage en sable est prépondérante (34,4%), bien qu’inférieure à celle relevée en 2012 (40%). Cet observatoire montre aussi un quasi statu quo pour le moulage en moule métallique (21,7%), le forgeage (11,6%), le moulage à modèle perdu (7,8%, essentiellement en cire perdue).

Il est intéressant de constater que les emplois dans les entreprises d’usinage (15%) et de soudage (7,10%) ont offert des opportunités intéressantes pour ces deux dernières promotions.

Le pourcentage modeste des diplômés s’orientant vers les procédés de forgeage, s’explique par le nombre d’entreprises de forge (4 fois moins de forges que de fonderies).

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Répartition par familles d’alliages

Parmi les différentes métallurgies des pièces moulées et/ou forgées, notons dans cet Observatoire Intermédiaire les mêmes conclusions qu’en 2012 :

  • une prédominance des alliages ferreux : 58,1 % dont 35,5% pour les différents aciers.
  • un taux significatif pour les alliages à base d'aluminium (22,6 %),
  • un taux en hausse pour les super alliages et alliages au titane, destinés au secteur aéronautique en particulier, avec un pourcentage

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Insertion professionnelle à la sortie de l'Ecole pour les promotions 2013/2014

Les salaires d'embauche lors du premier emploi

Nous observons (Graphique 6) que si la crise économique, démarrée en 2008, a entraîné une baisse sensible des salaires d’embauche en 2009, elle n’entrave plus, depuis 2010, la hausse régulière des salaires des jeunes diplômés. Sur les 6 dernières années, le différentiel de 6221 € (soit une hausse moyenne à l’embauche de 3,4% par an) constitue une véritable progression de salaire qui met en évidence la volonté des entreprises de bénéficier des compétences des ingénieurs issus de l’ESFF, après une formation performante de plus en plus reconnue.

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Temps de recherche d’emploi

Il n’excède pas 1 mois pour la promotion 2014 (graphique 7), avec 13 apprentis recrutés dès la sortie de l’ESFF, sur 18 disponibles sur le marché.
Pour la promotion 2013, le temps moyen de recherche d’emploi est de 2,83 mois. Il convient toutefois de signaler ici le cas d’un apprenti toujours en recherche d’emploi suite à un projet personnel non abouti qui pénalise ce ratio. Hormis ce cas exceptionnel, le temps moyen est de 1,83 mois, malgré tout plus élevé que la moyenne des années précédentes.

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Evolution récente du comportement des jeunes diplômés

La baisse du taux d'insertion professionnelle directe à la sortie de l’ESFF, mis en évidence par le graphique 8, notamment sur les 6 dernières années, ne traduit pas une difficulté pour les jeunes diplômés de l’Ecole à trouver un emploi. Elle correspond à une volonté de plus en plus affirmée de leur part, d’effectuer une poursuite d'études : ESSA, Master, VIE, etc... avant d'entrer dans la vie professionnelle, comme il est d’ailleurs indiqué sur les statistiques établies par promotion (tableau 1 page 3).

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Les ESFF à l’international

Pour l’analyse des résultats concernant cette rubrique, nous avons examiné la situation des 8 dernières promotions. Le tableau ci-dessous montre une progression significative de l’intérêt réciproque éprouvé par les entreprises et les ingénieurs ESFF pour des postes à l’international. Les 35 réponses obtenues pour cet Observatoire Intermédiaire montrent que 7 élèves, soit 20%, des promotions 2013 et 2014 ont opté pour l’étranger. Pour mémoire, sur les 162 anciens élèves qui avaient participé à l’Observatoire complet 2012, 14,2 % des ingénieurs étaient en poste à l’étranger.

INTERNATIONAL sur les 8 dernières promotions (emplois + VIE) à la sortie de l’Ecole

 Promotions Europe Amérique Asie Afrique Océanie Total
2007 1 0 1 0 0 2
2008 0 0 1 0 0 1
2009 0 1 1 0 0 2
2010 1 0 0 0 0 1
2011 1 2 0 0 0 3
2012 2 0 0 0 0 2
2013 2 0 0 1 0 3
 2014 3 1 0 0 0 4
 Total 10 4 3 1 0 18

 

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Lors de l’Observatoire de l’emploi 2012, nous avions indiqué l’émergence probable d’une forte évolution des diplômés de l’ESFF candidats à des carrières à l’étranger. Le tableau 9 et le graphique 10 ci-dessus confirment cette évolution. Une évolution que l’Ecole a prise en compte, en maintenant une exigence toujours soutenue dans l’enseignement de l’anglais et en augmentant le niveau d’exigence requis pour être diplômé (TOEIC).

 

Résumé et conclusions sur l’Observatoire de l’emploi intermédiaire

Ce premier Observatoire de l’Emploi Intermédiaire montre son intérêt au travers des conclusions suivantes:
- L’importance pour la profession, la direction de l’Ecole et les jeunes diplômés ESFF concernés, d’avoir des informations sur leur début de carrière. Le cursus en trois ans par apprentissage confirme son attrait et son efficacité au bénéfice des élèves et des entreprises.

- Sur les données d’ordre général telles que : l’effectif par promotion, le % de femmes suivant le cursus de l’ESFF, le nombre d’apprenti engageant une poursuite d’études, le temps d’obtention du premier emploi, la poursuite des activités dans l’entreprise d’apprentissage… Lors de leur premier emploi à la sortie de l'Ecole, les jeunes diplômés sont embauchés à des niveaux attractifs et l’évolution des salaires est tout à fait intéressante.

- Sur les métiers choisis par les jeunes ESFF et leur début de carrière proprement dite.

  • Cet observatoire Intermédiaire confirme une nette orientation des jeunes diplômés vers des fonctions relevant des domaines suivants : Production, Méthodes, Conception dont Recherche et Développement, Qualité/Environnement. A noter encore ici que, pour ces deux dernières promotions, les emplois en liaison avec l’usinage et le soudage sont en hausse sensible, par rapport aux promotions précédentes.
  • La demande des entreprises produisant pour l’automobile et l’aéronautique est en augmentation. Les postes proposés attirent les jeunes diplômés de l’ESFF.
  • En ce qui concerne les procédés de production, les importances relatives des différents procédés retenus en début de carrière (moulage sable, moulage métallique, modèles perdus, forgeage, ……) sont du même ordre de grandeur que celles observées dans l’enquête 2012.
  • Pour la métallurgie, les ferreux confirment leur prépondérance dans le choix des jeunes ESFF pour des postes dans la réalisation des pièces de fonderie et de forge (l’acier en particulier). Les alliages d’aluminium sont au niveau de 2012 et il y a progression pour les super alliages et pour les alliages de titane, conformément aux besoins de l’aéronautique en particulier.

Cet Observatoire de l’Emploi Intermédiaire confirme un excellent bilan de santé de l’embauche des jeunes diplômés. Il témoigne naturellement d’une Ecole qui a su s’adapter aux besoins des Professions de la Fonderie et de la Forge, qu’elle alimente en jeunes ingénieurs bien formés et fiers de s’engager dans des métiers parfois difficiles mais en même temps très valorisants.

En ce qui concerne la réussite de l’adaptation et de la réponse de l’ESFF aux besoins de l’entreprise, il n’est pas inutile de rappeler que, si les résultats satisfaisants obtenus sont le fruit d’une amélioration continue permanente, ils proviennent également des transformations majeures qui ont pu être réalisées au cours de ces dernières années, à savoir :

1. La qualité de fonctionnement de son cursus par apprentissage (en application sur les 3 années de formation depuis 2001) avec une alternance réfléchie et un riche vivier de tuteurs pédagogiques.
2. L’ouverture de l’Ecole au métier de la forge (officialisée en 2005) qui permet aux jeunes diplômés de bénéficier de débouchés supplémentaires (15% de jeunes diplômés embauchés par la Forge en 2013, 8% en 2014). Cette évolution étant à l’origine d’un premier rapprochement avec l’ENSAM au moment de la mise en place des enseignements correspondants.
Concernant l’ENSAM, il est important de signaler ici qu’une convention de partenariat a été signée en septembre 2014, entre les directions de l’ENSAM et de l’ESFF.
3. L’ouverture à un recrutement plus diversifié avec l’intégration en 2009 de l’ESFF dans la Banque de la filière Physique Technologie (banque PT) et plus récemment dans la Banque des Prépa ATS (en 2015).

Il est important de signaler que ces évolutions majeures ont été largement encouragées par la CTI.

Compte tenu de l’intérêt de cet Observatoire Intermédiaire, une édition annuelle a été retenue. La prochaine concernera la promotion 2015, elle sera mise en oeuvre en décembre 2015.

Nb important : pour des raisons de confidentialité, aucune désignation de personne, d’entreprise ou de groupe industriel n’est mentionnée dans cette étude.

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Georges Chappuis (ESFF d’Honneur)
Bernard Guironnet (ESF 68)
Alain Trotzier (ESF 71)